Célébrée dans nombre de spectacles commémoratifs, l’histoire officielle affirme que les idées et les pratiques les plus radicales des révoltes de Mai 68 ont été récupérées ; que Mai 68 serait une quête individualiste et spirituelle annonçant le mot d’ordre des années 1980, « liberté ». La position que j’adopte en est le contre-pied, car Mai 68 fut avant tout un événement politique : Mai 68 fut le plus grand mouvement de masse de l’histoire de France, la grève la plus importante de l’histoire du mouvement ouvrier français et l’unique insurrection « générale » qu’aient connue les pays occidentaux depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle s’est étendue au-delà des centres traditionnels de production industrielle pour gagner les travailleurs du secteur tertiaire. Aucun secteur professionnel, aucune catégorie de travailleurs n’ont été épargnés ; il n’y a pas de région, de ville ou de village de France qui ait échappé à la grève générale. Et ce mouvement s’inscrit dans la lignée de l’aspiration profonde des années 1960, à savoir l’aspiration à l’égalité.
voir site :http://www.atheles.org/agone/elements/mai68etsesviesulterieures/index.html
Devant la contestation, le gouvernement égyptien ne se contente plus de filtrer Internet : il l'a carrément coupé, empêchant les opposants de communiquer et le reste du monde de s'informer sur la crise. Peut-on vraiment rendre le réseau inaccessible à l'échelle d'un pays ?
L'Egypte connaît depuis le mardi 25 janvier d'importantes manifestations populaires dans les principales villes du pays. Les manifestants réclament la démission du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981. Tout comme en Tunisie, la plupart des protestataires sont jeunes. 60% des Egyptiens ont moins de 30 ans, ils sont les plus touchés par le chômage et les difficultés liées au coût de la vie. Ils sont également ceux qui revendiquent avec le plus de force le respect des libertés individuelles et des changements politiques. Un mouvement fortement réprimé par le pouvoir en place. Au moins 7 personnes ont trouvé la mort et entre 500 et 1200 émeutiers ont été arrêtés. Malgré ces interpellations, les appels à la révolte continuent. Le 14 janvier, en Tunisie, le président Ben Ali a dû quitter le pays après des manifestations similaires. Le scénario tunisien est-il transposable à l'Egypte ? (source M6 et msn)
Il fallait voir Ben Ali s'adressant aux Tunisiens dans son allocution télévisée du 10 janvier, arc-bouté dans ses certitudes, visage fermé, air grave, regard noir. Il fallait l'entendre stigmatiser ces « criminels », ces « délinquants », ces « voyous cagoulés » qui ont « vendu leur âme au terrorisme et à l'extrémisme ».
Il fallait l'entendre confondre dans sa vindicte paranoïaque les islamistes et les gauchistes, et dénoncer ces « agents à la solde de l'étranger », érigés en seuls responsables des émeutes qui secouent le pays depuis 25 jours maintenant.
Il fallait l'entendre encore, menacer à mots à peine voilés les parents qui ne surveilleraient pas leurs enfants.
Nantes : MANIFESTATION SOLIDARITÉ TUNISIEN--NE-S EN LUTTE SAMEDI 15 JANVIER A 16 HEURES, PLACE ROYALE
· Cahors : Rassemblement de solidarité aux luttes des peuples tunisiens et algériensSAMEDI 15 JANVIER 2011 à 11h devant la Mairie de Cahors
· Paris : 15 janvier à 14H Place de la République.
· Toulouse : Samedi 15 janvier à 11h Place Jeanne d'Arc
· Marseille : Rassemblement samedi 15 janvier 2011 à 14h30 Aux Mobiles en haut de la Canebière
· Montpellier : Dimanche 16 janvier à 15h à la place de la comédie (en face de l’office de Tourisme)
· Lyon : Manifestation à Lyon samedi 15 janvier 2011 à partir de 10H30 de la Place Jules Ferry (en Face de la gare des Brotteaux) à la Préfecture (150 Rue Molière), en passant par les consulats d’Algérie (126 rue Vauban) et de Tunisie (14 avenue Foch)
· Bruxelles : Rassemblement pacifique Samedi 15 janvier 2011 de 14 à 15h sur les escaliers de la Bourse
· Canada : SAMEDI 15 JANVIER 2011 - 14 HEURES
· À Montréal: Rassemblement et départ de la marche au Square Dorchester, (coin René-Lévesque et Peel)
· À Ottawa: Devant le Parlement du Canada, Ottawa
· À Québec: Devant le Centre Communautaire Lucien Borgne au 100 Chemin Ste-Foy
· Genève : SAMEDI 15 JANVIER 2011 à 14h30 Place Neuve
14h18: La France salue les efforts du président tunisien «Les mesures annoncées vont dans le bon sens et nous espérons qu'elles seront mises en oeuvre», a déclaré, vendredi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Paris a ainsi salué les mesures annoncées jeudi soir par Ben Ali, l'appelant à poursuivre sur la voie de «l'ouverture politique et démocratique».
«Nous espérons que cela fera retomber la tension et fera avancer les réformes», a poursuivi Bernard Valero, estimant que la priorité était «l'apaisement et la fin des violences». Concernant un départ ou non de Ben Ali, le porte-parole a refusé de se prononcer, déclarant que ce n'était pas le rôle de la France.
13h50: «Un changement doit intervenir en Tunisie», selon Bertrand Delanoë Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, s'est exprimé vendredi midi sur France Info à propos de la situation dans le pays. «C'est une journée décisive», a-t-il déclaré, estimant qu'il y avait «une opportunité pour un changement démocratique avec du progrès social en Tunisie».
Interrogé sur la nécessité ou non que Ben Ali quitte le pouvoir, le maire de Paris a estimé que c'est «aux Tunisiens de décider». Bertrand Delanoë souhaite également que «tous les responsables tunisiens» de l'opposition, du gouvernement ou de la société vont parvenir à «redresser leur pays dans le sens de la démocracie, du pluralisme et de la transparence».
13h37: 2.000 touristes allemands vont être rapatriés Sur son site Internet, l'agence allemande du tour-operator Thomas Cook annonce qu'il va rapatrier ce vendredi quelque 2.000 touristes allemands de Tunisie.
12h: Des «marches du Jasmin» aussi en province A Sidi Bouzi, Regueb ou encore Kairouan, des manifestations demandant la démission du président Ben Ali ont lieu.
11h32: Le centre ville de Tunis est encerclé par l'armée, selon iTélé.
11h13: Au moins 5.000 personnes manifestent devant le ministère de l'Intérieur, et réclament la démission du président Ben Ali, selon Reuters.
11h: La foule scande des slogans hostiles à Ben Ali, la tension est perceptible mais aucun accrochage n'a été signalé, selon iTélé. Les manifestants scandent des slogans comme «Ben Ali, va t'en!» ou «Ben Ali, merci, mais ça ne suffit pas».
10h05: La «marche du Jasmin», hostile à Ben Ali a démarré dans le centre de Tunis
9h35: La manifestation, dite «marche du Jasmin», va bientôt démarrer à Tunis En parrallèle, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), seule centrale syndicale du pays, a appelé ses adhérents à une grève générale entre 9h et 11h ce vendredi matin.
8h54: Un gouvernement d'union nationale est «faisable» «Je crois que c'est faisable et je pense que c'est tout à fait même normal» de former un gouvernement d'union nationale, a déclaré le ministre tunisien des Affaires étrangères, Kamel Morjane sur Europe 1. Selon lui, des élections législatives anticipées sont envisageables avant la prochaine présidentielle.
8h47: Deux civils tués jeudi soir à Kairouan Au moment où le président tunisien ordonnait la fin des tirs, deux civils auraient été tués par la police à Kairouan, dans le centre du pays, selon des témoins cités par France Info.
Le 14 juillet 1789, la Bastille est prise d'assaut par les Parisiens. De ce jour date la fin de l'«Ancien Régime»et le début de la Révolution française.
40 jours plus tôt, lesétats générauxse sont réunis à Versailles et les députés ont constaté que les maux du gouvernement appelaient davantage qu'une simple réforme de l'impôt. Ils ont décidé de remettre à plat les institutions et de définir par écrit, dans uneconstitution, de nouvelles règles de fonctionnement, selon l'exemple américain.
Le 9 juillet, l'assemblée réunie à Versailles se proclame«Assemblée nationale constituante».L'initiative ne plaît pas au roi ni à son entourage. Le 12 juillet, Louis XVI renvoie son contrôleur général des finances, Jacques Necker, un banquier très populaire.
Échec de l'émeute
Le 13 juillet, à Paris, la rumeur se répand que les troupes royales vont entrer en force dans la capitale pour mettre les députés aux arrêts. De fait, des corps de troupes sont rassemblés au Champ de Mars et aux portes de Paris. Un comité permanent, la«municipalité insurrectionnelle»,est formé pour faire face à la menace. Il se substitue à la vieille municipalité royale.
Au matin du 14 juillet, des artisans et des commerçants se rendent à l'hôtel des Invalides en quête d'armes. Le gouverneur cède aux émeutiers et ouvre les portes. La foule emporte 28.000 fusils et 20 bouches à feu. Mais il lui manque encore de la poudre...
Des émeutiers rugissent alors :«À la Bastille !»où la rumeur prétend que de la poudre y aurait été entreposée. Au demeurant, le peuple a une revanche à prendre sur la vieille forteresse médiévale dont la masse lugubre lui rappelle à tout moment l'arbitraire royal.
La garnison se compose de 82 vétérans, ditsinvalides, et d'un détachement de 32 soldats suisses. Face à elle, les émeutiers ne font pas le poids. Ils sont un millier seulement, sans commandement et sans armes lourdes.
Le marquis de Launay, gouverneur de la Bastille, veut gagner du temps en attendant des secours. Il reçoit trois délégués et les retient à déjeuner. Il s'engage à ne pas tirer sous réserve que les émeutiers ne tentent pas d'entrer dans la forteresse. Mais une explosion mystérieuse émeut la foule. On crie à la trahison. Un groupe pénètre dans l'enceinte par le toit du corps de garde et attaque à coups de hache les chaînes du pont-levis.
De Launay, sans expérience militaire, perd ses moyens. Il donne l'ordre de tirer. La troupe suisse fait des ravages chez les assaillants. On compte une centaine de morts.
Les gardes françaises contre la Bastille
Tout bascule avec l'arrivée de deux détachements de gardes françaises. Ces soldats professionnels chargésde veiller sur la capitale prennent le parti des émeutiers. Ils vont leur assurer la victoire.
Sous le commandement de deux officiers, Élie et Hulin, ils amènent deux canons et les pointent sur la Bastille. Il s'ensuit un début d'incendie à l'entrée de la forteresse et quelques pertes chez les défenseurs.
Il est 4 heures du soir. De Launay se ressaisit, ordonne soudain le feu à outrance puis tente de faire sauter les magasins de poudre. Mais ses invalides lui imposent de brandir un mouchoir pour parlementer. Le feu cesse. Les ponts-levis sont abaissés et la foule se rue dans la forteresse.
Les soldats suisses, qui ont eu le temps de retourner leurs uniformes, sont pris pour des prisonniers et épargnés. Mais la foule lynche les malheureux invalides.
Le marquis de Launay, qui a tenté de se suicider, est traîné dans les rues de la capitale avant d'être décapité par un boucher. Sa tête est fichée sur une pique et promenée en triomphe à travers le faubourg ainsi que les têtes des autres défenseurs de la Bastille. Ce rituel macabre, inédit dans l'Histoire du pays, illustre le basculement de la Révolution dans la violence.
À la Bastille, on libère les détenus au prix d'une légère déception car il ne s'agit que de sept personnages de minable envergure (escrocs, faussaires, délinquant sexuel...). Au demeurant, les émeutiers sont surpris de découvrir des chambres spacieuses et d'un grand confort, à l'opposé des cellules de torture que décrivaient complaisamment dans leurs brochures les intellectuels poudrés qui avaient eu, comme Voltaire ou le marquis de Sade, l'occasion de séjourner à la Bastille.
Fin d'un monde...
Le soir même, Palloy, un entrepreneur zélé, réunit 800 ouvriers et entreprend la démolition de la vieille forteresse dont les jours étaient de toute façon comptés.
Le propre frère du roi, le comte d'Artois, futur Charles X, prend la mesure de l'événement. Il quitte la France sitôt qu'il en a connaissance. Il est suivi dans cette première vague d'émigration par quelques autres hauts personnages, dont le prince de Condé et Mme de Polignac.
...débutd'un autre
À Versailles, Louis XVI note dans son journal à la date du 14 juillet :«Rien»... Mais il ne s'agit que du résultat de sa chasse habituelle. Surpris par la violence populaire, le roi se retient de de dissoudre l'Assemblée. Les députés, dans une séance mémorable présidée par l'abbéGrégoire, prennent la résolution de siéger en permanence. La Révolution peut suivre son cours.
Le premier anniversaire de l'événement donnera lieu à une grande réconciliation nationale, laFête de la Fédération, et beaucoup plus tard, en 1880, la IIIe République, en faisant du 14 juillet la Fête nationale, consacrera la réconciliation de la France de l'Ancien Régime et de celle de la Révolution.
Voici Abdelwahab Meddeb qui à participé à l'émission "ce soir ou jamais" du mercredi 12 janvier 2011 en présence de Stéphane Hessel. ( voir lien en dessous)
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=1265Haut du formulaire
Abdelwaheb Abdallah, l'inamovible conseiller de Ben Ali en charge de la presse (et ancien ministre des Affaires étrangères), vient d'être limogé, ainsi que le ministre d'Etat et conseiller spécial du Président Abdelaziz Ben Dhia.
C'étaient les deux durs parmi les durs, les faucons des faucons. Il s'agit là d'un signe irrémédiable d'affaiblissement du régime après des semaines d'émeutes. L'information, encore non-officielle, a été confirmée par Alarabiya. Cela fait suite au limogeage, mercredi, du ministre de l'Intérieur Mohamed Ghannouchi.
La Tunisie était peuplée depuis la préhistoire. Des traces de présence humaine ont été découvertes dans les couches profondes du paléolithique.
Ses premiers habitants connus sont les Berbères.
814 Av. JC: Fondation de Carthage par des colons phéniciens, conduits par la Reine Didon, appelée aussi ELYSSA.
La nouvelle cité se développe rapidement devenant un grand foyer de civilisation et une puissance redoutable qui inquiète Rome.
264 - 146 Av. JC: Trois guerres contre Rome - passées à la postérité sous le nom des "guerres puniques"- sont engagées donnant lieu, entre autres, à la fantastique expédition conduite par Hannibal qui a traversé les Alpes avec ses éléphants (218- 202 Av. JC). Ces guerres s'achèvent par la défaite de Carthage.
146 Av. JC- 439: Etablissement de la première colonie romaine "Africa". Le pays connaît une grande prospérité. L'agriculture et l'urbanisation se développent.
439: Conquête de Carthage par les Vandales.
533: Reprise de Carthage par les Byzantins. 647-698: Début de l'ère arabo-musulmane. Fondation de Kairouan par Oqba Ibn Nafaa (en 670) et prise de Carthage par les Arabes (en
698).
800-909 : Expansion de l'Islam et établissement de la Dynastie des Aghlabides (construction de la Mosquée Zitouna de Tunis). Kairouan est alors le centre politique et intellectuel du Maghreb.
909-1159: Dynasties Fatimide et Ziride. Mahdia, fondée en 921, devient la capitale du
pays.
1159-1230: Les Almohades unissent les pays du Maghreb et l'Andalousie musulmane.
1236: Les Hafsides, vassaux des Almohades, se déclarent indépendants et fondent une nouvelle dynastie à Tunis qui règnera jusqu'en 1574.
1574: La Tunisie est annexée à l'Empire Ottoman .
1705: Fondation de la Dynastie des Husseinites (déchue le 25 juillet 1957).
1881-1956: Protectorat français, établi le 12 mai 1881. La résistance anti-coloniale dure pendant pratiquement la totalité des 75 ans de domination française. Menée d'abord par le parti Destourien (1920), la lutte connaît un nouvel élan avec le néo-Destour à partir de1934.
1956 (20 mars): La Tunisie obtient son indépendance.
1957 (25 juillet): Proclamation de la République tunisienne. Habib Bourguiba devient président de la Tunisie indépendante.
1959 (1er juin): adoption de la première constitution de la Répu blique Tunisienne.
1963 (l5 octobre): les troupes françaises évacuent Bizerte, leur dernière base dans le pays.
1987 (7 novembre): conformément à la Constitution, le Premier ministre, Zine El Abidine Ben Ali, succède au Président Bourguiba, jugé par ses médecins dans l'incapacité de continuer à assumer ses fonctions. Le Président Zine El Abidine Ben Ali est investi par le Parlement en tant que Président de la République.
1989 (2 avril): Elections législatives et présidentielle. Election du Président Ben Ali au suffrage universel.
1994 (20 mars): Elections législatives et présidentielle. Ré-élection du Président Ben Ali et accès de l'opposition au Parlement, pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie indépendante.
1999 (24 octobre): Ré-élection du Président Ben Ali suite à la première élection présidentielle pluraliste de l'histoire de la Tunisie.
L'opposition gagne 20% des 182 sièges à la Chambre des Députés grâce à la réforme du Code Electoral.
Le nombre de femmes au Parlement passe de 11 à 21.
2002 (26 mai) Près de trois millions et demi d'électeurs ont pris le chemin des urnes pour participer au premier référendum de l'histoire de la Tunisie sur le projet de réforme fondamentale de la Constitution proposé par le Président Zine El Abidine Ben Ali au peuple tunisien en vue de dire son dernier mot à son sujet.
2002 (1er juin) : Le Président Zine El Abidine Ben Ali promulgue la loi constitutionnelle relative à la réforme de la Constitution après son approbation par le peuple tunisien lors du référendum organisé le 26 mai 2002.
2004 (24 octobre): Le Président Zine El Abidine Ben Ali a été élu le 24 octobre 2004 pour un quatrième mandat, à l'issue de la deuxième élection présidentielle pluraliste de l'histoire de la Tunisie.